La nouvelle naissance

20/03/2017

Qu'est-ce que la nouvelle naissance ?

« Il vous faut être nés de nouveau (Jean 3:7)

La parole de Dieu, au troisième chapitre de l'évangile de Jean, est profondément solennelle pour chacun dans ce monde. « Si quelqu'un n'est né de nouveau, il ne peut voir le royaume de Dieu » (Jean 3:3). Elle coupe à leur racine toutes les prétentions, la religion et la propre justice de l'homme.

Cher lecteur, si vous voulez voir Dieu autrement que comme un juste Juge, si vous voulez passer une éternité dans sa présence où il y a abondance de joie, si vous voulez être sauvé d'une éternité de malheur avec les réprouvés, avec le diable et ses anges, « il vous faut être né de nouveau ». Arrêtez-vous, je vous en supplie, et pesez bien cela, car à cette vérité est lié le sort éternel de votre âme. Qui que vous soyez, dans quelque état ou dans quelque position que vous vous trouviez aujourd'hui, s'il s'agit du ciel et de ce que vous êtes devant Dieu, vous êtes un pécheur ; et devant ses yeux, entre tous les hommes, « il n'y a pas de différence, car tous ont péché et n'atteignent pas à la gloire de Dieu ». Hommes moraux et immoraux - religieux ou profanes - sobres ou intempérants - honnêtes gens ou coquins - jeunes ou vieux - savants ou ignorants - riches ou pauvres - grands de la terre ou gens ordinaires, tous sont égaux devant Dieu, c'est-à-dire « des pécheurs » ! Si vous voulez voir Dieu dans la lumière et demeurer avec Lui à jamais, « il vous faut être nés de nouveau ».

La grâce de Dieu dans l'évangile apporte le salut à l'homme perdu (Tite 2:11). Elle le traite comme tel. C'est là ce qui distingue cette grâce d'avec les dispensations antérieures de Dieu. Celles-ci ne plaçaient pas l'homme sur ce terrain. La loi, par exemple, faisait appel à sa responsabilité ; elle s'adressait à lui comme étant capable de faire quelque chose pour son salut. Dieu savait dès le commencement ce qu'il y avait dans le coeur de l'homme et ce qu'était « toute chair » ; mais il a donné la loi, afin de prouver cette vérité au coeur et à la conscience de l'homme.

L'évangile est introduit « à la fin des temps », c'est-à-dire à la fin des dispensations de Dieu, avant le jugement ; il proclame ce grand fait que l'homme est perdu. Beaucoup de gens s'abusent en pensant qu'ils sont encore dans une position où Dieu les met à l'épreuve comme il l'a fait avant la proclamation de l'évangile. Mais il n'en est pas ainsi. Cette partie de l'histoire de l'homme s'est terminée à la croix de Christ, après avoir duré plus de 4 000 ans.

Lorsque Dieu chassa Adam hors du jardin d'Eden, il savait ce qu'était l'homme ; toutefois il éprouva la race déchue sous diverses dispensations, afin qu'elle soit sans excuse et que sa ruine totale soit clairement démontrée. Ainsi la conscience de chacun devrait fléchir, elle doit fléchir désormais devant le fait que l'homme a été pesé à la balance, plusieurs fois pesé - et qu'il a été trouvé « léger ».

Vous qui périssez, si seulement vous vous soumettiez à la sentence que Dieu a prononcée sur vous et que vous acceptiez sonremède, au lieu d'essayer les moyens que vous suggèrent vos compagnons, moyens qui flattent l'orgueil de votre coeur en vous engageant à l'activité, en vous poussant à prier, à être religieux, ascétique même, ou à recevoir telle ou telle élucubration de l'imagination si fertile de la pensée humaine ! Les uns peut-être vous présentent Christ pour réparer vos manquements, ou comme supplément à vos efforts pour obtenir le salut. D'autres vous disent - et votre misérable vanité est toute disposée à le croire - que vous pouvez par vous-même faire votre salut, par votre propre volonté devenir enfant de Dieu, naître de nouveau... Pauvres inventions d'un cerveau humain qui n'a jamais mesuré le péché en la présence de Dieu, ni compris ce qu'est l'homme devant Lui !

C'est une grâce de Dieu, d'être amené à accepter clairement, simplement, d'une manière positive, le fait que l'homme est perdu sans ressource, incapable par lui-même d'aucun effort vers le bien, « mort dans ses fautes et dans ses péchés », « sans force », ne recherchant ni Dieu, ni cette sainteté « sans laquelle nul ne verra le Seigneur ». - Que Dieu vous l'accorde, cher lecteur, par Celui qui a proclamé le remède afin que tout pécheur en profite.

Nous lisons dans l'évangile que plusieurs crurent en Jésus, contemplant les miracles qu'il faisait : « mais Jésus lui-même ne se fiait pas à eux, parce qu'il connaissait tous les hommes, et qu'il n'avait pas besoin que quelqu'un rendît témoignage au sujet de l'homme ; car lui-même connaissait ce qui était dans l'homme » (Jean 2:23-25). La même nature qui est en vous maintenant, a contemplé Jésus accomplissant les grands desseins de Dieu et a cru ce qu'elle n'a pu nier ; mais une foi de cette nature ne fit jamais entrer une seule âme dans le ciel. Vous dites peut-être avec des milliers de vos semblables : « Je crois en Jésus Christ ; je crois qu'il est mort pour les pécheurs, qu'il est ressuscité, monté au ciel... » ; et pourtant il est possible que vous soyez encore de ceux auxquels Jésus ne s'est pas révélé jusqu'ici et qui n'ont aucune part avec Lui.

Je n'écris pas ceci pour décourager les âmes, surtout celles qui auraient la plus petite parcelle de vraie foi en Jésus, Dieu m'en préserve. Mais le désir de mon coeur est d'amener le formaliste, l'indifférent, celui qui professe une religion sans force, si ces lignes lui tombent sous les yeux, à juger de son état à la lumière de ces solennelles vérités.

Si une fois nous reconnaissons qu'il faut être « né de nouveau » pour voir le royaume de Dieu ou pour y entrer, nous pouvons aller plus loin et rechercher par quelle voie pleine de grâce Dieu révèle, non seulement la ruine de la créature, mais encore ce qu'il a fait pour elle en déployant sa riche miséricorde envers tous dans le don de son Fils.

Vous direz peut-être : « Comment puis-je naître de nouveau ? Je désire de tout mon coeur arriver à « cette nouvelle naissance » ; mais comment y parvenir ? » Eh bien ! le Seigneur lui-même nous répond. Nicodème étonné, lui aussi, demandait : « Comment un homme peut-il naître quand il est vieux ? Peut-il entrer une seconde fois dans le sein de sa mère et naître ? » Jésus lui répond : « En vérité, en vérité, je te dis : Si quelqu'un n'est né d'eau et de l'Esprit, il ne peut entrer dans le royaume de Dieu », ce qui signifie simplement que la parole de Dieu, « l'eau », arrivant à la conscience du pécheur par la puissance de l'Esprit de Dieu et étant reçue par la foi dans l'âme, produit une nature que l'homme n'avait jamais eue auparavant. La réception de la Parole peut être le résultat d'une prédication, d'une lecture, de quelque autre des mille moyens employés par Dieu pour lui donner entrée dans l'âme ; car le premier principe de cette nouvelle nature est la foi, et « la foi est de ce qu'on entend, et ce qu'on entend par la parole de Dieu » (Romains 10:17).

Mais quelqu'un demandera peut-être : « Est-ce que l'eau dont il est question ici, ne serait pas, à la lettre, de l'eau, l'eau du baptême, plutôt que la Parole comme on vient de le dire ? » La réponse est simple. « S'il s'agissait de l'eau du baptême, aucun des saints de l'ancienne alliance n'aurait pu avoir cette nouvelle nature et aucun d'eux par conséquent ne pourrait avoir place dans le royaume de Dieu » (*). Il n'a jamais été même question de l'eau du baptême avant Jean-Baptiste, et le Seigneur déclare la nouvelle naissance positivement nécessaire pour tous, s'étonnant que Nicodème ne connaisse pas ces choses par les prophètes. Mais les prophètes n'ont rien su de l'eau du baptême ; - Ézéchiel avait parlé de la promesse que l'Éternel fit à Israël de le retirer d'entre les nations et de l'amener dans la terre de Canaan où Il répandrait sur eux « des eaux pures » et mettrait au-dedans d'eux « son Esprit », les purifiant de toute souillure, etc. (Lisez attentivement Ézéchiel 36:24-27.)

(*) Le baptême est le signe de la mort ; - naître d'eau et de l'Esprit, est la réception de la vie.

La parole de Dieu est comparée à de l'eau en Éphésiens 5:26; elle est ce qui purifie moralement. Christ sanctifie l'Église, « la purifiant par le lavage d'eau par la parole ». Jacques (1:18), parle dans le même sens, disant : « De sa propre volonté, il nous a engendrés par la parole de la vérité ». Dans 1 Pierre aussi, chapitre 1:23, nous lisons : « Vous qui êtes régénérés, non par une semence corruptible, mais par une semence incorruptible, par la vivante et permanente parole de Dieu » ; et enfin le Seigneur ajoute lui-même (Jean 15:3) : « vous, vous êtes déjà nets, à cause de la parole que je vous ai dite ». Ces passages montrent clairement que « l'eau » et « la parole » sont identiques.

Mais ne faut-il pas que la nature mauvaise de l'homme, ainsi que tous les péchés qu'elle produit, soient ôtés et abolis, si l'homme doit être fait participant d'une nouvelle nature ? Oui, certes. La nature qui a offensé Dieu doit être bannie de sa présence, de même que les fruits qui en sont l'effet. La sainteté de Dieu le demande ; sa justice l'exige, et elle doit être satisfaite. Tout ce qui tient au péché doit être balayé de devant Dieu pour toujours, afin qu'il soit libre, pour ainsi dire, de conférer la nouvelle nature à quiconque croit.

Dieu nous montre l'homme succombant sous les effets du péché, sous une sentence de mort. Comment donc la condamnation peut-elle être ôtée, car Dieu ne révoque pas la sentence de mort qu'il a prononcée, comme si elle avait été une erreur de sa part ? . . . Voyez les Israélites dans le désert : en proie aux morsures des serpents brûlants, ils crièrent à l'Éternel et l'Éternel ne retira pas les serpents, mais il fournit un remède qui répondait aux exigences de sa gloire ; et ceux qui tournèrent leurs yeux vers le serpent d'airain que Moïse leur présentait de sa part, furent guéris... Il en est de même pour ce qui nous concerne : nous lisons, qu'afin d'ôter la condamnation sous laquelle gémit le pécheur, il a fallu que le Fils de l'Homme soit élevé - fait péché, - qu'il meure sous l'effet du jugement de Dieu contre le péché, pour devenir l'objet de la foi de pécheurs qui s'en allaient mourir, afin que quiconque croit en Lui ne périsse pas, et échappant à la condamnation éternelle, ne soit pas seulement « né de nouveau », mais ait « la vie éternelle ».

Quel spectacle pour une âme qui va périr : le Fils de l'Homme, le Saint et le Juste, portant en sa personne immaculée la malédiction d'une loi violée, le jugement de Dieu contre l'homme déchu, les péchés et la nature qui les a produits et qui avait offensé Dieu, afin que quiconque regarde avec foi à Jésus, à la croix, soit délivré à jamais de tout ce qui séparait son âme de Dieu !

Tel est le remède que Dieu a préparé pour vous, pécheurs :... regardez donc vers Lui, et vivez ! ... Sentez-vous que vous avez besoin d'un Sauveur ? Dieu vous en a donné un. Était-ce pour vous qu'il l'envoya ? Certainement. Et pourquoi ? Parce que vous aviez besoin de Lui. Bienheureuse pensée ! un seul simple regard de foi jeté sur la croix vous dit de la part de Dieu que tout ce qui vous séparait de Lui est ôté, que la propitiation a été faite pour vous, que vos péchés (la racine et les branches) ont été expiés et ont été abolis à jamais, et que vous possédez maintenant ce que vous n'avez jamais eu, « la vie éternelle » : - non seulement que vous êtes né de nouveau, mais que, croyant au Fils de l'homme qui a été élevé et crucifié, vous avez « la vie éternelle ».

Vous voyez, bien-aimés, que Jésus n'est pas mort seulement pour ôter vos péchés et votre nature mauvaise, mais qu'Il est mort pour que vous viviez, que vous ayez la vie éternelle dès à présent. Le double effet de son oeuvre est révélé en ces termes par l'apôtre Jean (1 Jean 4:9, 10) : « En ceci a été manifesté l'amour de Dieu pour nous, c'est que Dieu a envoyé son Fils unique dans le monde, afin que nous vivions par lui ». Nous recevons la vie par Lui et en Lui. Mais il y a plus : « En ceci est l'amour, non en ce que nous, nous ayons aimé Dieu, mais en ce que lui nous aima et qu'il envoya son Fils pour être la propitiation pour nos péchés ».

Cher lecteur, que cette précieuse part devienne la vôtre pour l'amour de son nom !

Source « Bibliquest »